Le combat d'Ernée 1793
Le combat d’Ernée
2 novembre 1793
Au début du mois de novembre, les Vendéens, qui avaient pris Laval, se mirent en marche en direction de Fougères. Entre les deux villes, 1 400 soldats républicains dont ceux du 8eme bataillon du Calvados, qui étaient en poste à Ernée. Face à la progression vendéenne ils se décidèrent à se replier sur Fougères abandonnant la petite ville. Mais cette retraite indigna l'Adjudant-général Brière, commandant de la place de Fougères, qui donna l'ordre de réoccuper la ville avant l'arrivée des Vendéens.
Le 2 novembre, les Chasseurs du 19eme régiment d'infanterie légère et le 6eme bataillon de la Côte-d'Or accompagnés de 4 canons de campagne transportés par les canonniers du Contrat social se portèrent sur Ernée. Toute cette troupe était, selon le rapport d'un soldat républicain, forte au total de 4 000 hommes. Quelques heures après leur départ, les Républicains arrivèrent en vue d'Ernée, mais ils constatèrent que l'avant-garde vendéenne avait déjà investi la ville. Aussi les Républicains passèrent à l'attaque.
La Chapelle de Charné
Les Vendéens abandonnèrent la place et se replièrent sur la Chapelle-de-Charné. Les Bleus les poursuivirent, mais il s'agissait d'un piège, aux Chaffaux, à l'est d'Ernée, ils furent enveloppés et attaqués sur leurs flancs. Les républicains parvinrent d'abord à résister pendant quelques heures mais totalement dépassés par le nombre ils finirent par céder à la panique et à prendre la fuite. De son côté l'adjudant-général Brière informé qu'on livrait combat à Ernée se porta avec des renforts sur la ville, mais il arriva trop tard et ne put que protéger la retraite des Républicains sur Fougères.
Selon le rapport républicain, 400 soldats furent tués lors de l'affrontement, essentiellement des Chasseurs du 19eme régiment qui, placés à la pointe de l'attaque avaient subi l'essentiel de pertes. Ils perdirent également 3 canons.
(Sources : Le général de Lescure, librairie académique Perrin, Étienne Aubrée, 1936, p.149-158 - Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, Émile Gabory édition de 2009, p.293.)